lundi 23 février 2015

Peuples du Gabon

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Le Gabon est un pays grand comme la moitié de la France mais n'est peuplé que d'environ un million d'habitants. Il est essentiellement irrigué par deux fleuves : l'Ogooué et le Nyanga.
Le bassin du premier se déploie dans une large partie du pays et l'on comprend pourquoi les Gabonais ont été longtemps désignés sous le nom de Peuple du bassin de l'Ogooué.
Il existe 48 ethnies dont les plus importantes en nombre sont le peuple Fang, puis les peuples Aduma et Kota (ou Bakota).
Fang_dapperSi les côtes sont connues des Occidentaux depuis la fin du XVème siècle, il faudra attendre le premier voyage de Paul Belloni du Chaillu en 1851 pour connaître l'arrière-pays de l'estuaire du Gabon, puis ses trois voyages qu'il effectua jusqu'en 1865 puisqu'il en fit le récit. À la base, chasseur de gorilles et commerçant d'ivoire, ses écrits ont été reçus avec beaucoup de réserves mais ils figurent néanmoins parmi les premiers témoignages sur des peuples alors inconnus.
Okukwe_cinfo_mission160En 1874, le marquis Victor de Compiègne et Alfred Marche continuèrent la progression dans les terres. À la fin du XIXème siècle, plusieurs expéditions furent menées dans l'intérieur du Gabon; des objets furent collectés de manière plus systématique. Un nom est resté célèbre : Pierre Savorgnan de Brazza qui découvrit les sources de l'Ogooué en 1878...
Le début du siècle passé, l'histoire du Gabon semble alors se dérouler sur fond de successions d'accords entre «grandes puissances» :
Gabon_masks_180Quelques dates jalonnent ce résumé d'histoire.
1888 - 1904 : Libreville devient la capitale du Congo français.
1910 : Création de la fédération de l'Afrique Equatoriale Française.
1913 : Le Dr. Albert Schweitzer fonde l'hôpital de Lambaréné.
17 Août 1960 est la date de l'indépendance du Gabon.
Masques et figures de reliquaires seront les principaux jalons de notre parcours dans les arts du Gabon.
Carte : réalisée grâce à la carte reproduite in Gabon, présence des esprits (2006, Ed. Dapper) dûe à Anne-Cécile Bobin.
Photo 1 : Fang portant de nombreuses parures, archives Musée Dapper.
Photo 2 : Danseur d'Okukwe, Moyen-Ogooué - Archives du centre d'information missionnaire, Paris, in Art ancestral du Gabon, 1985, Louis Perrois.
Illustration réalisée par le Laboratoire Universitaire de la Tradition Orale, 2001, Libreville.

Les anciens Africains


On peut attester d'un peuplement préhistorique du Gabon. Des pierres travaillées ont été découvertes dans la région de la Lopé, datées de 400 000 ans. Des haches et des pointes de flèches datant de l'âge de pierre, environ 10 000 ans avant notre ère, ont également été trouvées dans le Moyen-Ogooué et dans le sud. Des dessins gravés sur roche près du cap Lopez ont été datés de plus de 8 000 ans. Des traces d'activités humaines de l'âge du fer montrent la continuité du peuplement de la zone.
Pour l'époque historique, les premiers habitants du Gabon sont des Pygmées émigrés d'Afrique centrale. Ils ont été poussés par les migrations bantoues qui, à leur tour, peuplent le Gabon du xie siècle au xixe siècle. L’histoire du pays avant l’arrivée des Européens est une panoplie de récits de chasse, de pêche, de cueillette mais aussi d’agriculture et de guerre des différentes ethnies. Les Mpongwés et les Oroungous occupent les côtes tandis que les Loumbous exploitent le sel et que les Akélés et les Nzebis sont connus pour être de hardis chasseurs d’éléphants. Les dernières populations arrivées auxixe siècle, les Fang, constituent de nos jours un tiers de la population du pays.
Étudier le Gabon ancien n'est pas facile faute de témoignage écrit. Les traditions orales des différents peuples ne sont pas faciles à interpréter notamment quant à déterminer la part de la réalité et de l'imagination dans le mythe. En outre, le climat équatorial et la nature des sols ne permettent pas une bonne conservation des restes humains et des traces de leurs activités. Néanmoins, il reste probablement des découvertes à faire.

Les Premières traces d'occupation Humaine au Gabon

Les premières traces d'occupation humaine au Gabon remontent à 400 000 ans.
Les premiers habitants du GabonPygmées puis peuples bantous, ne sont connus que par transmission orale de l'information.
Avec l'arrivée des navigateurs portugais, au xve siècle, on commence à disposer de témoignages écrits sur les populations côtières. Pendant trois siècles, la vie du Pongo (ancien nom du Gabon) fut rythmée par la traite des esclaves entre tribus côtières et marchands européens (Portugais et Hollandais, notamment).
Au xixe siècle, la France occupa progressivement le pays, à partir de l'estuaire du Komo et de l'embouchure de l'Ogooué, grâce à l'action d'explorateurs tels que Victor de CompiègneAlfred MarchePierre Savorgnan de Brazza.
Le Gabon fut une colonie de l'Afrique-Équatoriale française jusqu'à son indépendance en 1960. De 1967 à 2009, il est dirigé par un même président, Omar Bongo, qui bénéficie de l'exploitation des diverses ressources naturelles du pays.

dimanche 8 février 2015

Richesses minières du sol et du sous sol gabonais

Les ressources minières au Gabon

Le manganèse


En 2012, la production minière au Gabon a essentiellement consisté en l’extraction de manganèse. Les réserves gabonaises sont estimées à 200 millions de tonnes.  pour une production en baisse de -1,7% en 2012  (3,1 millions de tonnes contre 3,6 en 2008), baisse causée notamment par la gêne occasionnée par des infrastructures défaillantes (ligne de chemin de fer en mauvais état). L’objectif de production en 2013 est fixé à  4 millions de tonnes.
Le Gabon est le deuxième producteur mondial de minerai de manganèse à haute teneur (de 45 à 50%). Le principal gisement de manganèse, situé à Moanda dans le sud-est du pays est exploité par la société Comilog, filiale du groupe métallurgique français Eramet et de l’Etat gabonais.
Le groupe chinois CITIC exploite également depuis 2012 ce minerai dans la région de N’djolé (réserve de 30 millions de tonnes).
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Le manganèse gabonais est principalement exporté vers la Chine (1/4 des exportations de manganèse). Plus de 90% de ce dernier est utilisé sous forme de ferro-alliages, principalement dans la sidérurgie.

Le fer


Le principal gisement se trouve à Belinga au nord-est du Gabon. Découvert en 1895, sa teneur serait de 64% et les réserves s’élèveraient à 1 milliard de tonnes.  Le contrat d’exploitation de ce gisement a été accordé à une société chinoise d’équipements, CMEC (China Machinery Equipment Corporation) en 2005 mais des freins économiques et juridiques n’ont pas permis pour le moment de débuter l’investissement, qui s’élèverait à 10 milliards de dollars financés par Eximbank Chine.
Un contrat d’évaluation vient d’être signé avec un cabinet spécialisé anglo-saxon pour deux ans afin d’évaluer le potentiel minier exact des sites concernés.

L’or et le diamant

 

Le Gabon a un excellent potentiel pour des gisements d’or primaires.  Managem, une filiale marocaine du groupe ONA, a mis débuté sa production d’or en 2012 dans le petit gisement d’or de Bakoudou (environ 5 tonnes), au sud de Moanda. Les exportations totales d’or en 2012 se sont élevées à 680 kgs, comprenant également la production des petits producteurs artisanaux. Les travaux d’exploration continuent dans la région de Bakoudou ainsi qu’à Eteké, dans la région de Mouila. Concernant le potentiel diamantifère les travaux de recherche menés par les sociétés sud-africaines De Beers et SouthernEra et canadienne Motapa Diamonds n’ont pas été encourageants et il n’y a actuellement aucune société explorant le diamant au Gabon.

Le niobium


La société Maboumine (filiale de COMILOG) poursuit des tests métallurgiques sur la zone minéralisée complexe de Mabounié, près de Lambaréné, qui contient, outre du niobium, des terres rares, du phosphate et de l’uranium, avec pour objectif de trouver un procédé pour l’extraction économique de ces substances.

L’uranium



Un total de 26 600 tonnes d’uranium a été exploité au Gabon de 1961 à 1999 par la Compagnie des Mines d’Uranium de Franceville (COMUF), une filiale à 68,4% du groupe nucléaire AREVA. Grâce à une reprise des cours d’uranium, AREVA a repris des travaux de recherche fin 2006 et, fin 2008, après des investissements de plus de 2,2 Milliards de FCFA, a constitué une nouvelle filiale à 100%, AREVA GABON, installée à Franceville  Des sondages de recherche ont démarré en 2009 et sont toujours en cours.

samedi 7 février 2015

Parlons un peu de la Politique au Gabon

Politique


Le président Omar Bongo Odimba en 2004.

Le président Ali Bongo Ondimba en 2010.
Le Gabon a un régime hybride. Il comporte à la fois les caractéristiques du régime présidentiel et de celui dit parlementaire. Le premier président de la République gabonaise est Léon Mbaen 1960. Omar Bongo devient le deuxième président de la République gabonaise en 1967, à la mort de Léon Mba. Il est alors, à 32 ans, le plus jeune chef d'état au monde. Il restera au pouvoir de 1967 jusqu'à son décès en 2009. Entre 1968 et 1990, le pays est sous le régime duparti unique, le parti démocratique gabonais (PDG).
En 1973, Omar Bongo, candidat unique, est élu à l'issue de la première élection présidentielle organisée dans le pays. Toujours candidat unique, il est réélu en 1979 et 1986.
Une conférence nationale se tient en mars–avril 1990. À l'issue de celle-ci, d'importantes réformes politiques sont adoptées, dont la création d'un sénat national, la décentralisation des finances, la liberté de rassemblement et de la presse, l'abolition du visa de sortie obligatoire et le multipartisme. Les premières élections législatives multipartites en presque trente ans ont lieu en septembre–octobre 1990.
Après cette conférence nationale, dans le cadre d'élections où il n'est plus seul candidat, Omar Bongo est de nouveau élu en 1993, 1998 et 2005, quoique dans des conditions souvent contestées.
Il meurt le 8 juin 2009, à l'âge de 73 ans, sans successeur désigné. L'intérim est assuré par la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, jusqu'à l'élection anticipée de 2009.
Le 3 septembre 2009Ali Bongo Ondimba, ministre de la Défense et fils d'Omar Bongo Ondimba, devient le troisième président du Gabon, élu à l'occasion d'un scrutin majoritaire à un tour, avec 41,79 % des suffrages exprimés, soit environ 141 000 voix sur un total de 800 000 électeurs inscrits. Il devance Pierre Mamboundou, crédité de 25,64 % des voix, et André Mba Obame, le nouveau chef de l'opposition gabonaise et ancien ministre de l'Intérieur.
Depuis, le président Bongo développe le concept de « Gabon émergent », politique visant notamment à la diversification de l'économie afin de diminuer sa dépendance aux cours mondiaux du pétrole.

La Françafrique

L'expression « Françafrique » désigne le système de relations (économiques, politiques, militaires…) et les réseaux d'influence utilisés par la France pour son action en Afrique, essentiellement auprès de ses ex-colonies. Le Gabon est considéré comme un des symboles de la Françafrique, les deux pays entretenant des liens très étroits ; ils sont liés par de nombreux accords et, particulièrement, un accord de défense. Le Gabon, à Libreville et Port-Gentil, abrite une des dernières bases permanentes françaises en Afrique, celle du 6e bataillon d'infanterie de marine, forte de 1 000 soldats. Économiquement, l'entreprise Total est le principal producteur de pétrole du pays ; la France, réciproquement, reste le principal fournisseur du Gabon.
L'affaire Elf, datant de 1994, qui éclate en France et ne tarde pas à éclabousser Omar Bongo et son entourage, ou « l'affaire des biens mal acquis » de 2007 sont considérées comme représentatives de la face sombre du système « Françafrique ».

Diplomatie et relations internationales

Du fait de son poids économique et de la longévité du président Omar Bongo à son poste, qui lui a permis d'entretenir des relations suivies avec les dirigeants internationaux, le Gabon occupe une place non négligeable dans la diplomatie africaine, voire au-delà. Le pays s'est investi dans les conflits entre le Tchad et la Libye, en Angola, Namibie… et, plus récemment, dans le conflit syrien ou en Centrafrique, y compris militairement.
Le Gabon est membre de plusieurs organisations internationales dont les Nations uniesl'Union africaine, la CEMAC, la CEEACla Francophonie et l'OCI.

De la colonisation a L'Indépendance

La colonisation française

La France occupe le Gabon progressivement à partir du milieu du xixe siècle, après un traité signé avec le « roi Denis », en 1839. Les explorateurs commencent à pénétrer l'hinterland (tels Paul Belloni Du Chaillu, qui donnera son nom au Massif du Chaillu, ou Pierre Savorgnan de Brazza qui remonte le cours de l'Ogooué). Le Gabon devient alors une colonie et fait partie du Congo français (1888) puis de l'Afrique-Équatoriale française (1910). Durant la seconde guerre mondiale, le Gabon est, avec l'AEF, dans le camp de la France libre.
En octobre 1958, la Communauté française étant nouvellement créée, le Conseil de gouvernement du Gabon, s'appuyant sur l'article 76 de la nouvelle Constitution de la Ve République (version de 1958), demande la transformation du Gabon endépartement françaisLéon Mba, président du Gabon, charge Louis Sanmarco, administrateur colonial, de présenter la demande auprès du gouvernement métropolitain. Sanmarco reçoit une fin de non recevoir, le général de Gaulle n'y étant pas favorable, au grand dam de Léon Mba.

L'indépendance

Le 17 août 1960, comme la grande majorité des colonies françaises d'Afrique subsaharienne, le Gabon accède à l'indépendance, Léon Mba en devient le premier président. Celui-ci sera soutenu par la France qui assurera même militairement son maintien au pouvoir (intervention de l'armée française en 1964 à son profit), cela jusqu'à son décès en 1967 où il est remplacé par son directeur de cabinet, Albert Bernard Bongo, appelé par la suite « Omar Bongo Ondimba ».
Le président Bongo instaure le monopartisme avec la création du Parti démocratique gabonais. L'exploitation des richesses naturelles du pays (bois, minerais et surtout pétrole) assure une relative prospérité au Gabon ; le président Bongo devient un chef d'État très courtisé, notamment par la France qui en fait un de ses alliés africains les plus sûrs.
À la fin des années 1980, la chute du cours du pétrole plonge le Gabon dans une grave crise économique, incitant la population à multiplier les revendications sociales et politiques. Une conférence nationale pour refonder le pays est ouverte en 1990 qui débouche finalement sur le rétablissement du multipartisme.
Malgré cette certaine démocratisation, la situation économique du pays n'évolue guère tandis qu'Omar Bongo et son parti présidentiel se maintiennent au pouvoir. Ali Bongo Président actuel, succède à son père (Omar Bongo Ondimba) à la mort de celui-ci en 2009.

LE PATRIOTISME ET LA FEDERALITUDE : Qu’est ce qu’être un patriote pour son pays ? 4 février 2015, 22:04

Par Gregory Tankes "Fédéralitude pour le Gabon"
D’après le Larousse, « un patriote est un individu qui aime ardemment sa patrie et le prouve par ses actes ».
Le patriotisme est le sentiment qui anime des Hommes pour lesquels la cause et le respect de la nation surpassent les ambitions personnelles. Il relègue la crispation nourrie par tout groupe (tribu, clan, ethnie, communauté), au second plan de ses préoccupations. Il a généralement une vision élargie de ce que peut être la nation. Il est l’esprit d’amour et de solidarité qui anime les individus prêts à faire le sacrifice ultime de leur vie pour la nation. C’est ce sentiment qui pousse  des hommes lambda à transcender leurs propres limites, mais aussi le conditionnement dont ils sont victimes au sein de leur famille ou de leur groupe (tribu, clan, ethnie, communauté), afin  de donner vie à des ambitions  nationalistes.

Adhérer à cette valeur est une urgence !
À l’instar des autres continents, l’Afrique doit faire fasse à de nombreux défis économiques, sanitaires, sociaux et technologiques. C’est aussi le moment ou le continent  est en proie à de nombreux conflits qui naissent de part et d’autre de son territoire et qui freinent grandement son développement et son émancipation vis-à-vis des puissances coloniales qui ne sont pas prêtes à laisser les immenses ressources de ce continent au service de son peuple. Plutôt que de servir les intérêts hégémoniques de l’occident, il est plus qu’urgent de faire preuve d’un patriotisme exacerbé afin de mener nos populations vers un avenir plus radieux que celui qu’elles connaissent aujourd’hui.

Ce patriotisme exacerbé : comment s exprime-t-il ??
Il s’exprime d’abord par le désir de maintenir nos pays dans la paix, car celle-ci garantit un équilibre salvateur quand aux actions qui peuvent mener au développement. D’autre part, il est important que nos ainés comprennent que chaque chose a son temps et qu’ils ne peuvent rester en poste au sein même de nos États ad vitam aeternam et qu’il faille accepter d’organiser des transitions politiques qui ne passent pas par des heurts. Nous devons également tous comprendre qu’aucune ethnie ne saurait être plus souveraine qu’une autre dans nos pays et surtout que nous dépassions ces aspects, qui généralement permettent aux ennemis de notre continent de distiller leurs poisons afin de nous fragiliser encore un peu plus. Nous devrions faire preuve de patriotisme en nous libérant de nos égos qui sont bien souvent démesurés et qui sont flattés par nos ennemis avant de nous inviter à détruire nos peuples et notre pays. Ceci leur ouvre un boulevard immense pour réenvahir nos terres, prendre le contrôle de nos pays et nous maintenir dans un esclavage pérenne.
Les exemples de pays africains où ce système a fait ses preuves sont légion. Le patriotisme c’est aussi réinvestir sur place les profits réalisés en Afrique, ceci afin de booster l’économie de nos pays, mais aussi créer des emplois et donner encore plus de pouvoir d’achat à son peuple.
Le Gabon a jadis porté en son sein de grands patriotes tels que Joseph Rendjambé, Pierre Mamboundou et bien d’autres qui ont consacré leur vie à la nation, au nom du patriotisme.
Aujourd’hui, cette notion est devenue obsolète. Elle est ignorée volontairement par ceux qui se disent les dignes fils du pays.  
On voit même qu’au nom du patriotisme et du souhait de créer une alternance au sommet de l’État, certains potentats de l’ancien régime s’arrogent le droit de mettre des populations démunies en danger.

Que comprendre ?
Il est important que les populations comprennent que le développement du Gabon et de tous nos pays africains ne passera pas par la force et la violence, mais par un changement total de système politique (législatif, exécutif et judiciaire). L’alternance est une imposture qui ne vise pas à changer la vie des populations, mais au contraire à les maintenir dans les mêmes conditions de vie. L’alternance change juste de visage au sommet de l’État, mais y conserve  l’esprit.

Quelle est la solution ? La fédéralitude.
La fédéralitude[1] est la seule voie de sortie.
Elle permet d’entrevoir l’avenir avec plus de dignité et plus d’enthousiasme. La fédéralitude est un système qui prend ses racines dans le système fédéral suisse et qui permet au plus petit individu de la nation, et ce dans la plus petite parcelle de sa commune d’interagir avec la sphère politique et d’agir sur le développement de son pays sans perdre son identité culturelle et sans être poussé à l’exode vers les grandes villes.
Ainsi l’esprit même du patriotisme peut s’épanouir dans le cœur de chaque Gabonais et améliorer le rendement économique de chaque commune au moyen de la subsidiarité. En effet, au moyen de la subsidiarité, chaque commune prend la responsabilité de son développement et de l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Limitant ainsi la propagation de maux tels que la corruption et autres méfaits qui rongent l’Afrique.
Au travers de l’ambitieux programme de réforme territoriale engagée par le gouvernement du président Hollande la France elle-même, pour ne prendre que cet exemple, à procédé récemment au redécoupage de ses régions  afin justement de les rendre capables de faire face aux nombreux défis technologiques, sociaux, économique et sanitaire et de les rendre plus autonomes. Les pays africains doivent accepter d’engager des réformes patriotiques !

La fédéralitude au quotidien : comment se traduit-elle ?
Au quotidien, la fédéralitude se traduit par des actions citoyennes simples et concrètes :
  • participer activement à la vie de la commune en s’impliquant et en se tenant informé des activités au sein même de ladite commune.
  • Travailler avec ses collègues (et ses compatriotes sans distinction de clan, d’ethnie, de race, etc.) dans le sens des objectifs fixés par sa commune.
  • Partager  les informations avec les autres membres de la commune et du pays sans distinction de la nationalité et en les intégrants à la vie et à la prise de décision de la commune, ceci afin de ne pas cristalliser des frustrations, car chacun à un rôle à jouer.
  • Utiliser les compétences de chacun sans considérations familiales ou ethniques.
Afin que la nation soit économiquement, socialement et technologiquement plus performante, il est important de faciliter la communication et les échanges d’informations dans toute la nation en temps réel en y créant un réseau solide entre toutes municipalités gérées selon les principes de la fédéralitude. Tout ceci, afin de renforcer le sentiment d’appartenance à une commune, mais aussi à une nation.

L’esprit de la fédéralitude !
Dans le souci permanent d’améliorer la vie de chaque Gabonais et de lui donner un avenir digne, la fédéralitude a mis l’accent sur le fait de travailler ensemble et à ne plus se laisser manipuler par des individus qui ont des ambitions hégémoniques et qui estiment que les richesses de nos pays sont leur chasse gardée.

La fédéralitude et son slogan.
Le slogan de la fédéralitude « ensemble tout est possible », exprime la volonté de ses membres d’insuffler l’action de travailler en synergie avec toutes les personnes désireuses d’apporter une pierre à l’édifice de la construction des nations africaines.
Il exprime aussi l’idée que seul, nous sommes vulnérables comme l’avait dit Thomas Sankara au sommet de l’O.U.A où il prédisait son absence au prochain sommet. Ce slogan précise qu’il est plus facile de se développer durablement en étant unis et qu’il n’y a aucune autre limite à l’ambition que celle que l’on se fixe soi-même.

Note :
[1] Le courant de la Fédéralitude a été initié par @José L. Mene Berre. Il est le Fondateur du site http://www.federalitude.org

INFORMATION:
Pour ceux qui ne sont pas sur facebook - vous pouvez lire l'article sur notre blog: https://federalitude.wordpress.com/2015/02/05/le-patriotisme-et-la-federalitude-quest-ce-quetre-un-patriote-pour-son-pays/ 

Le patriotisme et la Fédéralitude

vendredi 6 février 2015

Découvrons le GABON ensemble

  
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Le Gabon, en forme longue la République gabonaise, est un pays situé en Afrique centrale, traversé par l'équateur, frontalier à l'est, au sud-est et au sud par la République du Congo, au nord-ouest par la Guinée Équatoriale et au nord par le Cameroun. Ancienne colonie française, le Gabon est indépendant depuis 1960.
C’est un pays forestier où la faune et la flore sont encore bien conservées et protégées dans treize parcs nationaux dont le parc national de la Lopé, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Une faible population, d'importantes ressources forestières et un pétroleabondant ont permis au Gabon d'être l'un des pays les plus prospères d'Afrique. C'est, en effet, le pays affichant l'indice de développement humain le plus élevé d'Afrique subsaharienne selon l'Organisation des Nations unies, disposant du deuxième revenu par habitant derrière laGuinée équatoriale et devant le Botswana. Le PIB a augmenté de plus de 6 % par an pour la période 2010-2012. Cependant, du fait de l'inégalité dans la répartition des revenus, une proportion importante de la population reste pauvre.

Drapeau    Blason  

Le Français, tel qu'on le parle au Gabon

Paradoxalement, c'est depuis l'indépendance que le français s'est vraiment répandu parmi la population gabonaise. D'une part, c'est la seule langue officielle du pays, la langue de l'école et de l'administration. D'autre part, son usage permet de résoudre un problème réel dans un pays où l'on parle plusieurs dizaines de langues : celui de la communication entre les hommes. C'est parce qu'il permettait aux Gabonais de parler entre eux sans avoir à choisir une langue locale au détriment des autres que le français a été adopté.

Cela ne va pas sans poser de problème culturel. En effet, en trois générations, les choses ont bien changé. La première génération parlait parfaitement sa langue locale natale et maniait tant bien que mal le français. La deuxième génération se débrouillait bien dans les deux langues. Arrive aujourd'hui une troisième génération qui maîtrise mieux le français que sa langue maternelle. C'est pour limiter ce problème que certains parents exigent de leurs enfants qu'ils parlent leurs langue africaine à la maison et n'utilisent le français qu'à l'école. Le phénomène de recul des langues traditionnelles est plus marqué à Libreville qu'en province parce que dans cette grande ville toutes les ethnies du Gabon se retrouvent avec d'ailleurs bien des immigrés d'Afrique francophone notamment. Tout naturellement se forment des familles mixtes d'un point de vue ethnique pour lesquelles il semble plus simple d'utiliser le français avec les enfants.

Parce que le français du Gabon est une langue vivante qui répond aux besoins des Gabonais, il contient une foule d'expressions locales, issues de la déformation d'expressions françaises ou bien traduites à partir de telle ou telle langue gabonaise et correspondant à une réalité locale. Cela contribue à donner au français parlé au Gabon un caractère propre comme il peut en avoir dans d'autres pays francophones.

Quelques expressions gabonaises

aller à moutouki : aller acheter des vêtements à la friperie
avoir la bouche : avoir la langue bien pendue, beaucoup critiquer
avoir la mine attachée : être de mauvaise humeur
avoir la taille : se dit d'une personne svelte
faire la taille : suivre un régime amaigrissant
manger quelqu'un en vampire : faire du tort à quelqu'un par sorcellerie, en détruisant sa force vitale
se mirer : se regarder dans un miroir
être pointu:être à l'affus de toutes nouvelles, trop curieux 
donne combien : combien ça coûte ?
"tu as eu" : c'est bien fait pour toi
une tué tué : prostituée
un malien : un épicier
"depuis kala kala" : depuis très longtemps
les matitis : les broussailles, les bas quartier, les favelas 
le covo : la boule à zéro, la chauve 
Deux exclamations répandues chez les Fangs et Punus :

Akié ! marque l'étonnement
Atare-Zâme ! = Mon Dieu !
Mamo ! marque l'étonnement
Nyambie Fumu ! = Mon Dieu !

Art et culture au Gabon


A la base, le concept de l’art pour l’art ne fait pas partie de la culture africaine. L’art est un concept occidental qui a été apporté par la colonisation aux africains qui l’ont progressivement intégré dans leur propre culture.
De ce fait, toutes les créations culturelles et traditionnelles africaines, telles que les masques, les instruments de musique et la musique traditionnelle, les sculptures et les danses tribales ne doivent pas être appréhendés d’un point de vue artistique purement occidental, mais du point de vue africain, du monde spirituel des rites,  et du culte des ancêtres


Les masques et les sculptures peuvent avoir un usage thérapeutique, ou être utilisés lors de rituels de consultation ou d’initiation. Chaque groupe ethnique a ses propres rites ainsi que les masques, sculptures, danses, musiques et chants qui leur correspondent. La culture africaine peut se vanter d’une insondable diversité et d’une sophistication incroyable dans sa complexité. Les rituels, danses et rythmes africains sont à la fois reliés au système juridique coutumier et à la médecine traditionnelle africaine qui utilise l’incomparable biodiversité de la forêt pluviale pour se procurer les plantes médicinales qui, combinées à l’assistance des esprits, soignent un grand éventail de petites affections ou de maladies.
Les femmes de la tradition du Djembe interviennent traditionnellement dans une fonction judiciaire et leur verdict est très respecté.
Femmes initier de la danse traditionnelle Djembe