samedi 7 février 2015

Parlons un peu de la Politique au Gabon

Politique


Le président Omar Bongo Odimba en 2004.

Le président Ali Bongo Ondimba en 2010.
Le Gabon a un régime hybride. Il comporte à la fois les caractéristiques du régime présidentiel et de celui dit parlementaire. Le premier président de la République gabonaise est Léon Mbaen 1960. Omar Bongo devient le deuxième président de la République gabonaise en 1967, à la mort de Léon Mba. Il est alors, à 32 ans, le plus jeune chef d'état au monde. Il restera au pouvoir de 1967 jusqu'à son décès en 2009. Entre 1968 et 1990, le pays est sous le régime duparti unique, le parti démocratique gabonais (PDG).
En 1973, Omar Bongo, candidat unique, est élu à l'issue de la première élection présidentielle organisée dans le pays. Toujours candidat unique, il est réélu en 1979 et 1986.
Une conférence nationale se tient en mars–avril 1990. À l'issue de celle-ci, d'importantes réformes politiques sont adoptées, dont la création d'un sénat national, la décentralisation des finances, la liberté de rassemblement et de la presse, l'abolition du visa de sortie obligatoire et le multipartisme. Les premières élections législatives multipartites en presque trente ans ont lieu en septembre–octobre 1990.
Après cette conférence nationale, dans le cadre d'élections où il n'est plus seul candidat, Omar Bongo est de nouveau élu en 1993, 1998 et 2005, quoique dans des conditions souvent contestées.
Il meurt le 8 juin 2009, à l'âge de 73 ans, sans successeur désigné. L'intérim est assuré par la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, jusqu'à l'élection anticipée de 2009.
Le 3 septembre 2009Ali Bongo Ondimba, ministre de la Défense et fils d'Omar Bongo Ondimba, devient le troisième président du Gabon, élu à l'occasion d'un scrutin majoritaire à un tour, avec 41,79 % des suffrages exprimés, soit environ 141 000 voix sur un total de 800 000 électeurs inscrits. Il devance Pierre Mamboundou, crédité de 25,64 % des voix, et André Mba Obame, le nouveau chef de l'opposition gabonaise et ancien ministre de l'Intérieur.
Depuis, le président Bongo développe le concept de « Gabon émergent », politique visant notamment à la diversification de l'économie afin de diminuer sa dépendance aux cours mondiaux du pétrole.

La Françafrique

L'expression « Françafrique » désigne le système de relations (économiques, politiques, militaires…) et les réseaux d'influence utilisés par la France pour son action en Afrique, essentiellement auprès de ses ex-colonies. Le Gabon est considéré comme un des symboles de la Françafrique, les deux pays entretenant des liens très étroits ; ils sont liés par de nombreux accords et, particulièrement, un accord de défense. Le Gabon, à Libreville et Port-Gentil, abrite une des dernières bases permanentes françaises en Afrique, celle du 6e bataillon d'infanterie de marine, forte de 1 000 soldats. Économiquement, l'entreprise Total est le principal producteur de pétrole du pays ; la France, réciproquement, reste le principal fournisseur du Gabon.
L'affaire Elf, datant de 1994, qui éclate en France et ne tarde pas à éclabousser Omar Bongo et son entourage, ou « l'affaire des biens mal acquis » de 2007 sont considérées comme représentatives de la face sombre du système « Françafrique ».

Diplomatie et relations internationales

Du fait de son poids économique et de la longévité du président Omar Bongo à son poste, qui lui a permis d'entretenir des relations suivies avec les dirigeants internationaux, le Gabon occupe une place non négligeable dans la diplomatie africaine, voire au-delà. Le pays s'est investi dans les conflits entre le Tchad et la Libye, en Angola, Namibie… et, plus récemment, dans le conflit syrien ou en Centrafrique, y compris militairement.
Le Gabon est membre de plusieurs organisations internationales dont les Nations uniesl'Union africaine, la CEMAC, la CEEACla Francophonie et l'OCI.

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